Le 19 septembre dernier, Éco-corridors laurentiens (ÉCL) a organisé, en partenariat avec la Fiducie de recherche sur la forêt des Cantons-de-l’Est (FRFCE), une visite terrain de plusieurs dispositifs de recherche d’agroforesterie et de restauration forestière sur le territoire agricole de l’Estrie. Trois exploitations agricoles ont été visitées au cours de la journée, l’Abbaye de St-Benoît-du-Lac, la ferme Lamontagne (Magog) et la ferme Breton (Sherbrooke).  

Les chercheurs Julien Fortier, Ph.D (ÉCL) et Benoit Truax, Ph.D. (FRFCE), passionnés d’arbres, ont animé la journée et présenté nombreuses thématiques en lien avec la visite terrain (résultats scientifiques liés à l’agroforesterie et à la restauration des feuillus nobles, potentiel des systèmes agroforestiers pour produire divers services écologiques et augmenter la connectivité dans les paysages agricoles, techniques et outils d’aménagement, aménagement à long terme des systèmes, aspects réglementaires entourant la gestion des bandes riveraines agricoles et programmes de financements existants). Les producteurs agricoles Jacques Lamontagne et Daniel Breton ont également parlé avec fierté des projets spécifiques d’agroforesterie qui sont réalisés sur leur ferme par la FRFCE.    

Malgré la météo pluvieuse, cette visite terrain aura été l’occasion de rassembler près de 20 participants et participantes venant d’organismes et d’institutions variés (ÉCL, Corridor Appalachien, Club conseil Profit-eau-sol, Club agroenvironnemental de l’Estrie, Union des producteurs agricoles, Groupement Forestier Chaudière, Agence de mise en valeur des forêts privées de Chaudière, Groupement Forestier Arthabaska-Drummond, FRFCE, Université Concordia), de même que quelques producteurs et productrices agricoles. L’événement aura également été l’occasion de créer des liens interrégionaux entre les participant.e.s qui provenaient des Laurentides, de l’Estrie, de Chaudière-Appalaches, du Centre-du-Québec, et de Montréal.  

Parmi les enjeux importants soulevés par les participant.e.s, notons le manque de financement public pour soutenir les projets d’agroforesterie et de restauration forestière, le manque de flexibilité dans les programmes de financement existants, une réglementation trop contraignante entourant la récolte des arbres plantés en bande riveraine agricole et l’inaccessibilité des arbres produits en pépinière publique pour les aménagistes agroforestiers et les producteurs agricoles.